Semaine de la liberté d’expression : un atelier pour créer des livres libres

À l’occasion de la Semaine de la liberté d’expression, le Café des savoirs libres tiendra demain une activité de création de livre libre en format epub à la bibliothèque Mordecai-Richler.

Lors de cet atelier, des oeuvres de Ida Faubert, Jack Kerouac et Nellie Maillard seront numérisées avant de les éditer en format epub.

Les participant.e.s pourront aussi éditer leurs propres oeuvres s’ils ou elles viennent avec leur téléphone et leur portable.

Lieu : Bibliothèque Mordecai-Richler
Date : 28 février
Heure : 13h30
Apportez votre téléphone pour numériser et votre portable pour éditer.

L’atelier est ouvert à tou.te.s!

Pierre et JoséeMAJ suite à l’atelier : Nous avons été très satisfait.e.s de l’atelier mené dans le cadre du labo d’édition du Café des savoirs libres à l’occasion de la Semaine sur la liberté d’expression. L’expérimentation publique de cette activité en bibliothèque visait à vérifier s’il était possible avec un téléphone et un portable de procéder à la production complète d’une oeuvre numérisée et publiée en format epub. Les sceptiques ont été confondus, et 5 logiciels plus tard (ScanTailor, gimaReader, Tesseract, Sigil, Pageedit), le résultat  éditorial est là. Nous n’avons pas produit autant de pages que nous l’aurions souhaité, mais la mise à l’épreuve technique s’est avérée certainement concluante.

Projet de loi C-4 : Des bonnes nouvelles pour le domaine public canadien ?

Comment faut-il entendre ce tweet annonçant que la durée du droit d’auteur au Canada demeurerait inchangée dans le projet de loi C-4?

Les appréhensions de ceux et celles qui défendent le domaine public, la culture et les savoirs libres au sujet des nouvelles conditions entourant l’extension du droit d’auteur au sein de l’Accord commercial Canada-États-Unis-Mexique (ACEUM), demeurent bien réelles.

Le Canada, selon les termes de l’ACEUM, est, en effet, appelé à rejoindre la cohorte des pays « vie+70 », sur le modèle de la propriété industrielle, à la manière des États-Unis. Comment faut-il entendre ce tweet de Michael Geist annonçant que la durée du droit d’auteur au Canada demeurerait inchangée, dans le projet de loi C-4 présenté le 29 janvier dernier, et que le statut « vie+50 ans » pourrait être maintenu ⏤ ainsi que les Canadien.ne.s ont pu en bénéficier jusqu’à ce jour (et qui correspond également à la norme internationale)? Serait-ce véritablement le présage d’une excellente nouvelle pour le domaine public canadien?

En réalité, le mot important dans la déclaration de Michael Geist est « for now ». De fait, le Canada demeure lié sous le couvert d’un traité international dûment signé. Il est peu probable que l’absence de ce volet contractuel dans le projet de loi actuel, que l’on jugerait pourtant bien opportune, soit pérenne. On peut plutôt s’attendre à des aménagements ultérieurs du dit projet de loi reflétant les termes contractuels de l’ACEUM pour sa mise en oeuvre. Dans les circonstances, notre seule véritable chance réside encore dans un mouvement de fond visant à dénoncer le contenu de cet accord concernant le droit d’auteur et ses conséquences sur le domaine public canadien, sur la culture et l’éducation libres.

Bonne année et bonne journée mondiale du domaine public !

L’année 2020 pourrait s’avérer la dernière dans les conditions actuelles du droit d’auteur au Canada.

 Calendrier de l'avent du domaine public 2020 📚 Édition québécoise

C’est aujourd’hui la journée mondiale du domaine public et la fin de cette édition du Calendrier de l’Avent qui nous menait jusqu’à cette célébration. La journée mondiale du domaine public est une initiative de Lawrence Lessig inaugurée en 2010. Ce Calendrier 2019 des entrant(e)s dans le domaine public 2020 a été un cru exceptionnel, notamment pour la qualité du travail d’éditorialisation qui a été pratiqué!

C’est avec la figure de Laure Conan (par Gaëlle Bergougnoux) que nous concluons cette démarche soulignant aussi cinq ans d’efforts investis dans un projet de pédagogie et de curation patrimoniales porté à bout de bras par ce collectif qui défend les savoirs libres. Quelques créateurs et créatrices ont ainsi été ajouté.e.s au cortège des nouveaux et des nouvelles pour donner un tour festif à ce millésime 2020, nous autorisant un regard dans le rétroviseur ⏤ c’est-à-dire dans le gisement du domaine public disponible avant l’existence de ce Calendrier.

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L’année 2020 pourrait s’avérer la dernière dans les conditions actuelles du droit d’auteur au Canada, qui s’apprête à s’enligner sur la durée du copyright américain dans le contexte de l’Accord Canada-États-Unis-Mexique (ACEUM). Le regard dans le rétroviseur pourrait donc devenir inévitable en raison des mesures prévues à l’heure actuelle concernant la prolongation de la durée du droit d’auteur canadien, qui ferait en sorte que les conditions du domaine public passeraient de « Vie+50 » à « Vie+70 ».

Le Public Domain Review partage à chaque année le 1er janvier la « classe des entrant(e)s » dont certain(e)s sont des élèves des pays « vie +50 » et d’autres des pays « vie + 70 ». Dans la classe 2020, on retrouve parmi quelques candidats « vie +50 » ⏤ qui sont les nôtres, jusqu’à cette année, à tout le moins ⏤ tels que Jack Kerouac ou Theodor W. Adorno que nous avons commémorés.

En Europe, cette journée sera exceptionnellement célébrée le 11 janvier 2020 car le « Paris P2P Festival » se déroulera du 8 au 12 janvier et que la célébration a été insérée dans ce cadre. L’Union Européenne est partenaire de cette initiative, notamment en soutenant le programme Communia (« The Digital Public Domain: Foundations for an Open Culture« ).1